La Vallée des ambitions
Roman
Editions Calmann-Lévy – 2016, 320 pages
Version poche aux éditions de Borée – 2018
Belle-Isle-en-Terre, Bretagne, 1870.
De retour de la bataille de Sedan, grièvement blessé, le beau Frédéric Kerviller n’est plus le même homme. Il veut rompre avec son passé, ses amis. A n’importe quel prix. Il claque la porte de la boutique familiale pour aller se proposer comme simple ouvrier à la fabrique de papier Guédriant, principal fournisseur de son père depuis trente ans.
Frédéric brûle d’une ambition dévorante et suit un plan dont il a consigné par avance toutes les étapes dans un carnet noir. Son ascension sera d’autant plus fulgurante qu’il va réussir l’impossible une personne de sa condition : épouser la fille du patron.
Mais c’est sans compter les grains de sable qui viennent toujours se glisser dans les rouages les mieux huilés d’une existence qu’il pouvait croire en droite ligne…
Extrait
« L’odeur l’a réveillé. Une odeur pestilentielle, insoutenable dont il essaie de définir l’origine au sortir de l’inconscience. Depuis quand est-il revenu à lui-même ? Il ne voit pas la lumière. Il n’a pas froid. Cette notion, tout comme celle du chaud, ne lui évoque rien en particulier. Pesant sur lui, un poids. Charge impossible à remuer prolongée de bras et de jambes. »
En aparté…
Comment démarre un roman ? Parfois à la terrasse d’un café. Pour la Vallée des ambitions, c’était à Rome. La première phrase : l’odeur l’a réveillé est arrivée ainsi. Sans crier gare. Sur la place Navone. Evidemment, sans savoir où elle me mènerait. Je venais de visiter un musée, de rester en plan devant un tableau de bataille, peut-être. L’idée m’est venue d’un homme coincé sous un cheval et se faisant le serment, s’il s’en sortait et puisque personne ne semblait venir à son secours, de haïr le monde et de n’en tirer que du profit…
Ils en parlent…
La Vallée des ambitions
« Un très beau roman, porté par des personnages attachants dont l’auteur, d’une écriture sensible et alerte, sonde l’intime au plus près ».
L’Est-éclair