L’adieu à la rivière

Roman

Presses de la Cité – 2011 – 300 pages

Prix de la Société Littéraire et Artistique de la Baule

1947.
La vie a repris ses droits sur les rives de l’Odet.

A Kerbrénou, Herminie de Vrigny, pilier de la tribu, veut profiter de chaque instant. Auprès de Juliette, revenue, de si loin. De là-bas. De Ravensbrück.
Auprès de Valentine, la petite si mal-aimée.
Elle a déjà vécu mille vies, la passion, l’exil, la mort de son époux, et pourtant elle va renouer avec l’amour. Cela pourrait ressembler au bonheur mais la guerre n’a pas fini de livrer secrets et noirceur…

Extrait

« – Si on allait plutôt voir la tempête sur la rivière ?
Deux soucoupes lui répondent, éberluées qu’une dame si sensée fasse preuve d’une telle audace. Valentine ne sait pas que derrière les rideaux, Herminie a vu le jour pointer et que jamais elle n’a pu résister à l’aube sur Kerbrénou. Tant pis pour le froid, la pluie, le vent, pour la déraison.
(…) Toutes deux enveloppées dans tout ce qu’elles ont trouvé pour se protéger des gifles d’une eau qui leur dégouline dans le cou descendent le chemin vers la grève. La main gantée de Valentine dans celle d’Herminie. Le givre s’est curieusement mêlé à la fête, s’agrippant partout. Il y a de la féérie dans l’air. Les prémices des bois les mettent soudain à l’abri. Sous leurs pieds, bottés de caoutchouc, le sol crisse, se fait glissant. Un magma de feuilles en décomposition, de bogues vides de châtaignes, oursins terrestres roussis, de boue verglacée, de terre grasse, grumeleuse. Le sentier se rétrécit.
Dans le silence du tout petit matin, la proximité de l’iode monte brusquement. L’alliance insolite du froid et de la douceur salée des abords de la rivière les enrobe alors qu’elles atteignent la voûte cintrée de rhododendrons géants du Népal. A une centaine de mètres de ce tunnel d’un vert soutenu, une trouée qu’éclaire à peine le lever du jour. Un camaïeu de parme, de gris sale habille de reflets étranges les vagues noires en chevrons de l’Odet en colère. Valentine s’extasie :
– C’est comme dans une histoire… »

En aparté…

Chance incroyable dans une vie d’auteur : trouver à sa porte un monsieur, porteur d’une pétition signée de plus de 350 lectrices et lecteurs de toutes régions et horizons :

Nous soussigné, avons été passionnés par les romans de Nathalie de Broc et notamment par les deux derniers : loin de la Rivière et la Rivière retrouvée. Nous attendons avec une grande impatience le 3ème volet (sur la feuille que m’a tendue le monsieur, le terme est souligné) qui nous permettraient de connaître ce que sont devenues Juliette et Valentine. Nous espérons donc que votre maison d’édition voudra bien publier la suite de cette saga passionnante.

La pétition a été présentée aux éditions des Presses de la Cité qui n’ont pu que s’incliner…
Encore merci à tous ceux qui l’avaient signée et à Jean Pierre Royant, le porteur en chef qui m’a aidée aussi pour de nombreuses recherches historiques.

Ils en parlent…

L’adieu à la rivière

« Une histoire romanesque fort bien menée. »
FABIENNE CHEVALIER / MAXI

« Un roman fort, qui nous ramène à l’une des pages les plus sombres de l’histoire de la Bretagne. »
LE COURRIER INDÉPENDANT / JEAN-FRANÇOIS PODEVIN

« Ecrit d’une plume alerte, L’Adieu à la rivière transcrit bien l’atmosphère de la Bretagne d’après-guerre. »
KLAOD THOMAS / LE PEUPLE BRETON
LE COURRIER INDÉPENDANT / JEAN-FRANÇOIS PODEVIN

Inspiration

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