Vider son sac … Iris Anam Cara

(Très) légère entorse à la ligne éditoriale de cette série, cette fois ce n’est pas un auteur, une autrice (quoique) mais une illustratrice. J’avoue, je n’ai pas pu résister : le charme, la grâce de ses dessins m’ont saisie. J’ai rencontré Iris il y a maintenant deux ans, puisqu’elle s’est installée par les hasards de la vie dans le même coin perdu que j’ai choisi pour écrire. Nous avons le projet d’un livre ensemble, tâtonnons, réfléchissons, procrastinons aussi un peu… mais elle a des excuses : une petite Léonie est venue merveilleusement perturber le cours de son histoire et lui a fait mettre de côté les crayons qu’elle trimballe pourtant partout avec elle.

Et hop nous voilà dans son sac.

Un sac charmant tout en fleurs et tissu doux, un peu sac Mary Poppins : pas grand, mais où une longue boîte prend une place plutôt conséquente à se demander comment elle peut loger en si peu d’espace. Dans cette boîte, une foule de crayons, craies et porte-plumes travaillés, avec lesquels elle trace ses personnages aériens, qui flottent dans un espace éthéré.

La dite boîte voisine avec deux cartes d’identité car Iris est Slovène, originaire de la ville de Maribor, parle avec un délicieux accent et voue à Paris et à la France un amour immodéré. Elle dit même se sentir à la maison (je cite) dans la capitale. Elle y a ailleurs fait des études de photographie avant de retourner dans sa ville natale pour quelques années de petits boulots toujours dans la veine artistique jusqu’à l’illustration d’un recueil traduit du japonais de l’auteur Chikako Lee, twitteuse très connue dans l’Empire du soleil levant. En 2017, elle quitte la Slovénie, pour un nouveau tour en France. A priori une parenthèse provisoire où elle se fait guide touristique à Paris, travaille comme styliste pour plusieurs fashion weeks et… ne rentre pas.

Au lieu de cela, se pose dans un coin de campagne en Mayenne.

Reprendre ses crayons. Ressortir la boîte de son sac.

Pour l’histoire qu’elle porte en elle depuis longtemps, qu’elle aimerait mettre en mots et en dessins. Sans en dévoiler trop : l’histoire de la fille qui voulait ajuster les étoiles.

Ce qui lui manque, oh pas grand-chose ! du temps certainement, Léonie lui en laisse peu, mais bientôt, elle sautera dans le vide à la manière de ses personnages.

 

Nathalie

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