“En Transit”-Episode 8
Déconfinés, le monde à venir sera-t-il “moins pire” ? Ou est-ce un retour à “la vie normale” ?

Déconfinement-Semaine 1

 

 

Extérieur. Le retour.

Retrouver le monde, réapprendre l’autre. Partagés que nous sommes entre deux notions contradictoires : cet autre est-il notre prochain ou un ennemi potentiel ? Essayer de se frayer un chemin pas trop désagréable entre les deux et improviser au jour le jour.

Replonger comme avant ? Certes, nous avons retrouvé le bruit (hélas ! après avoir redécouvert le chant des oiseaux omniprésent) la vitesse, (avez-vous remarqué combien les conducteurs se lâchent… ?) le nombre, la ville, le monde. Certains ont repris le tourbillon presque comme si de rien n’était, mus par une urgence viscérale de retrouver le groupe, de se rassembler à nouveau, comme s’ils n’avaient été qu’interrompus dans leur mouvement, qu’ils étaient demeurés piaffants dans les starting-blocks.

Mais beaucoup d’autres tâtonnent.

Comme au bord du monde.

Comme on teste la température de l’eau, le premier jour des vacances. Pour se jeter dans le bain, il faut parfois un temps d’adaptation.

Nous voilà, nombreux, intimidés devant ce monde qui nous est redonné. L’impression de ne plus savoir par “quel bout” le prendre, comment se le réapproprier, voire si nous sommes vraiment obligés d’y remettre la main. Car, nous le savons confusément, une fois le doigt glissé, l’engrenage nous happera de nouveau immanquablement. Alors quoi de plus normal d’hésiter encore ? Par certains côtés, le cocon nous convenait, protecteur et rassurant, puisque les limites nous en étaient familières, connues. Certains les ont trouvées trop connues justement ou trop limitées ! Mais les chrysalides que nous avons été deux mois durant ne sont pas toutes prêtes au premier envol en tant que papillon. Nous avons eu le temps de réfléchir à nos modes de vie, à remettre beaucoup de choses à plat, à déterminer ce dont nous ne voulions plus, ce dont n’avions plus besoin, plus facile à définir que ce nous voulons vraiment, à mesurer l’absence, le besoin de ceux que nous aimons. Nous avons eu le temps de faire le point sur le couple, les enfants, la solitude… sur nous-mêmes.

C’est bien beau tout ça, mais on fait quoi de toutes ces infos, après ?

Comment les concilie-t-on avec les exigences du monde dehors ? Crie-t-on tous azimuts : Pouce ! comme dans les jeux d’enfants.

Ou se lance-t-on dans le mouvement… différemment ? En essayant de garder à l’esprit, au cœur, comme un gyrophare intérieur, ce qui nous a fait vibrer, exister, avancer, comprendre, accueillir ; pas impossible que nous nous retrouvions à contre-courant du mouvement. Tant pis. L’enjeu le vaut. La vigilance sera à ce prix. Préparons-nous à être secoués. Turbulences garanties.

Mais nous avons entrevu ce que pouvait être un monde « moins pire »…

Si on s’y tenait ?

Recette du Clafoutis aux cerises

Recette

De la douceur sucrée, encore et encore pour la recette de la semaine : le clafoutis. Inutile de dire que nous en avons besoin. Il sera toujours temps après de revenir au sel de la vie.

POUR 4 PERSONNES
PRÉPARATION: 10 MINUTES
CUISSON: ENVIRON 20/30 MINUTES À 180°

INGRÉDIENTS

  • 250g de cerises
  • 3 oeufs
  • 100g de farine
  • 200 ml de lait
  • 70g de sucre + sucre roux
  • 30g de beurre pour les tasses
  • Une pincée de sel

 

Laver les cerises. Les dénoyauter (facultatif)

Fouetter les œufs avec le sucre jusqu’à obtention d’un mélange mousseux

Ajouter la farine préalablement tamisée et une pincée de sel

Beurrer le moule, disposez les cerises sur le fond

Verser l’appareil obtenu dans le moule sachant que le mélange va gonfler pendant la cuisson

Cuire à 180 degrés pendant 20/30 minutes.

Saupoudrer de sucre roux, laisser refroidir ou servir chaud.

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