« Parlons écriture »
Petits rituels pour se (re)mettre à l’écriture
Pourquoi ne pas mettre en place un rituel d’écriture, histoire de sublimer le passage à l’acte ? Sachant que la notion de rituel va permettre à votre cerveau de déclencher des réflexes. Par certains gestes récurrents, vous saurez que c’est l’heure, qu’il est temps de plonger. Je n’ai pas employé le mot « routine » à dessein, trop connoté « devoir » ou « tâche » à accomplir.
Ici, on parle de plaisir !
Voici quelques idées de rituel qui peuvent aider. Ce ne sont que des suggestions, à vous de choisir les vôtres.
- Un morceau de musique, si possible toujours le même. Gabriel Fauré et sa pavane ont le pouvoir de m’entraîner immédiatement dans un autre monde. Il est intéressant d’adapter sa play-list en fonction de ce qu’on écrit. Fauré n’est pas forcément un choix idéal si on se lance dans la SF…
- Une heure précise pour démarrer. J’ai la chance d’être accompagnée depuis le début de cette année par un groupe virtuel d’écriture (chacune dans une ville différente) et tous les jours, nous nous retrouvons pour travailler sur nos projets respectifs. Idéal lorsqu’on a un peu de mal à se mettre au travail ou qu’on se sent trop seul(e). Plus possible de tergiverser, sans compter que l’énergie du groupe est porteuse et un soutien indéfectible.
- Se préparer un thé, (je suis addict au Lapsang Souchong) ou autre boisson… chaude. Je n’ai pas (encore) testé le Champagne. Mais l’auteur Ken Follett assure que c’est idéal pour se récompenser d’une journée d’écriture intensive. Choisir une tasse, un mug, strictement réservé(e) à cet exercice.
- Allumer une bougie. La mienne, toujours du même parfum… tubéreuse. Je vous l’accorde ça cogne un peu mais m’immerge directement au cœur d’un jardin exotique.
- Lire quelques mots (car quelques pages, vous auriez vite fait de vous disperser…) d’un auteur qui vous inspire tout particulièrement. Mes deux chouchoutes pour ce moment particulier sont Colette et Christiane Singer.
- Relire ce qui a été pondu, (Si rien n’a été pondu et que vous commencez … je vous en reparle dans un post suivant) et l’imprimer !
Pour deux raisons :
- Si jamais votre ordi vous lâche ou que vous avez oublié de sauvegarder votre texte, au moins il y en aura une trace.
- Pour une meilleure vision : Incroyable la différence entre ce que vous lisez sur écran et le résultat papier. Il se pourrait bien que vous repériez des répétions, des maladresses de style, voire des fautes de frappe qui vous auraient échappé à la lecture balayage d’écran.
Bon, faudrait peut-être commencer maintenant …
Si vous commencez : pourquoi ne pas démarrer comme l’indique si justement Julia Cameron dans son incontournable Libérez votre créativité. Elle préconise de se « libérer » justement chaque matin par trois pages écrites à la main, sorte de déversoir auto-analyse de nos humeurs, nos obsessions de ce que l’on ne confierait même pas à sa meilleure amie et de ne pas le relire. Inutile. Processus libératoire qui permet ensuite de se mettre vraiment au travail d’écriture.